Presbytère
Le curé Venot fit bâtir ce splendide presbytère sur le terrain contenant une vigne situé derrière l’église. Lors de la vente des biens nationaux, cette vigne dite « vigne de Dieu17 » de 27 raies estimée 440 livres fut adjugée pour 2300 livres au sieur Moreau.
Le presbytère fut béni le 24 novembre 1860 en présence de Monsieur le Chanoine Blatairou, représentant officiel du Cardinal Archevêque de Bordeaux. Un an plus tard, le 7 novembre 1861, l’abbé Venot décédait, n’ayant guère profité de ce confort.
L’habitation est construite sur une cave semi-enterrée. La façade semble sobre, mais comporte cependant quelques frises sur les quatre fenêtres. La porte d’entrée au centre de l’immeuble est encadrée de deux colonnes de style dorique et est accessible par un escalier à double rampe. Le curé Venot a beaucoup utilisé la symbolique.
Selon Guy Tauzin, il décrit son projet à l’évêque en ces termes :
C’est par les douze apôtres qu’il nous a été donné de parvenir à l’Eglise... C’est donc par douze marches que nous accéderons au perron qui comme le céleste Sion dont parle l’apôtre saint Jean ... prend jour par douze ouvertures dont l’entrée principale représentera le premier des apôtres, doté par N.S. Jésus-Christ d’un pouvoir particulier, portera sur son front les marques de ce pouvoir : Un écusson surmonté de deux clefs, symbole de l’Eglise, est ombragé par l’Etole qui symbolise la juridiction du Prêtre. On remarquera des branches de vigne, chargées de raisin et quelques gerbes de blé, symbole de la Divine Eucharistie qui indique le Prêtre comme sacrificateur et représentant du Sauveur ... C’est encore à cette idée que portera l’inscription « ITE AD JOSEPH » placée en exergue dans l’écusson. Ceci indiquant que c’est au Prêtre que se remet N.S. Jésus-Christ.
Le tout est surmonté d’une croix reposant sur un disque décoré du triangle de la Trinité d’où jaillissent des rayons. A gauche, on remarque un calice et à droite une croix avec une couronne.
Abandonné après la dernière guerre, ce splendide édifice a été remis en état au cours du premier mandat de Monsieur Constant. Il sert maintenant de salle d’expositions, de réunions et de mariages.