Histoire
Situation
Au cœur du pays des Graves et des Landes de Cernès, la commune située dans le canton de La Brède est limitée au nord par la Garonne, à l'ouest par le Gât-Mort, au sud et à l'est par Saint-Selve et Portets.
Son relief monte doucement depuis les bords de la Garonne et du Gât-Mort aux sols humides d'argiles limoneuses et sableuses, jusqu'aux croupes de graviers et de galets, si propres à la culture de la vigne, à l'origine de l'appellation « AOC Graves ».
Elle fut habitée par les hommes préhistoriques comme en témoignent quelques objets datant du paléolithique trouvés sur son territoire (en particulier une hache de pierre taillée mise au jour par M. Tauzin).
Histoire de la commune
Publius Crassus, lieutenant de César conquit la région en 56 avant J.C et assure ainsi à Rome la soumission de l’Aquitaine. La proximité du fleuve et la configuration géographique favorisèrent l'implantation d'un camp romain probablement situé sur l'emplacement de l'actuelle maison de retraite. Des fouilles effectuées sur la commune ont révélé quelques vestiges de cette époque.
Le nom de la commune viendrait du latin Castrum (camp fortifié). Castres a été le nom de la paroisse, puis de la commune pendant des siècles. Castres fit partie successivement du département du Bec d’Ambes, district de Cadillac en 1735, puis de l’arrondissement communal de Bordeaux en l’an 12 et ensuite du canton de Labrède. Bien avant, le bourg fut désigné sous les noms de Castres en guienne (Guyenne), Castres en terre gasque, Castres en Bourdalois, ou Bordalois, Castres sur Garonne ou seulement Castres.
Le 22 septembre 1887 est faite, à la demande du directeur de la Poste, de modifier le nom de la commune pour éviter les erreurs de distribution de courrier avec d’autres Castres existant en France, dont Castres dans le Tarn. Et suite au décret du 21 août 1888, Gironde est accolé au nom de Castres, mais jusqu'en 1910, beaucoup d'actes officiels mentionnent seulement Castres.
Dans le bois de Savis, les ruines d'une construction très ancienne sont peut-être celles d'une chapelle qui servait de halte aux pèlerins sur le chemin allant de l'Isle Saint-Georges à Saint-Michel-de-Rieufret, via Castres.
Un important relais de poste sur la route Bordeaux-Toulouse se trouvait autrefois entre l’ancienne Poste et la boulangerie. Les bâtiments actuels ne datent que du XVIIème siècle, mais ils furent bâtis sur l'emplacement de l'ancien relais qui comprenait, pour les bêtes, écurie, réserve de fourrage, maréchalerie, sellerie, charron, et pour les gens, boulangerie, taverne et hostellerie.
Des hôtes illustres y firent halte.
- En 1539 Charles-Quint se rendant en Espagne
- En 1565 Charles XI et Catherine de Médicis lors de leur périple à travers la France.
- Louis XIII et Louis XIV lors de leurs déplacements en Aquitaine.
- Début juin 1649, le duc d'Épernon y reçut une délégation des « Bourdelais » venue négocier leur reddition.
- En 1744 l'infante Marie-Thérèse contrainte à l'arrêt en attendant la réfection du pont sur le Gât-Mort.
- Plus tard Napoléon 1°.
- Si Napoléon III n'est pas passé dans Castres, la population s'est déplacée à la Ponte, pour le voir descendre la Garonne en 1852.
Et enfin Général de Gaulle s'arrêta à Castres le 15 Avril 1961.
Un port sur le Gât-Mort permettait aux gabarres de charger des poteaux de mine, de la résine des Landes, des barriques et de rejoindre la Garonne.
Au début du XXème siècle, ce port était encore en activité, mais le chemin de fer et le transport automobile avaient scellé son destin
Le port vers 1900
LES « ARMES » DE LA VILLE
Crées en 1990, selon son descriptif : D'argent au bâton écoté en pal, accosté à dextre d'une pomme de pin de gueules et à senestre d'un pampre de sinople, au chef de gueules au léopard d'or surmonté d'une muraille et de trois tours.
Sa devise : « Castrum prope vina et aquas »
« Castres, près du vin et des eaux ».
Autrement dit, possédant des vignobles et un port.